SURVEILLANCE DES COMPLICATIONS CHEZ LES PATIENTS EN DECUBITUS PROLONGE
Mémoire professionnel de fin d’études : Infirmier
INTRODUCTION :
L’état de réduction des capacités physiques chez les patients est une situation courante, c’est ce que nous avons remarqué lors de nos stages pratiques, surtout dans les services de médecine et de chirurgie.
Une situation délicate pour l’équipe soignante, le patient et son entourage car, le cas de » réduction de l’autonomie », chez un patient, l’expose à de multiples risques, c’est ce qu’on appelle : les complications du décubitus, d’où la nécessité de la plus haute vigilance surtout en matière de surveillance infirmière en s’appuyant sur les théories des besoins, la démarche de soins infirmiers et le diagnostic infirmier, adaptés à chacune des situations en face.
Cette surveillance doit rechercher, à travers ses outils et techniques, les informations les plus fideles à l’expression de l’état réel du patient et des risques potentiels encourus car, une découverte précoce d’un des accidents est beaucoup moins coûteuse que le risque en soi.
Dans notre étude , nous avons traité la relation entre l’apparition de ces accidents et la qualité de la surveillance infirmière en allant, justement, rechercher, par le biais d’une enquête utilisant un questionnaire, les signes d’apparition de ces complications chez des patients, lors de leur exposition aux risques de décubitus.
Cette étude s’étale sur trois grandes étapes:
Dans la première, nous définissons le problème du degré d’intérêt réservé par les infirmiers aux complications du décubitus en prenant pour terrain les services de médecine et de chirurgie.
Dans la deuxième étape, nous exposons les références théoriques dont nous avons puisé pour inscrire notre démarche dans un registre scientifique bien déterminé et qui est l’ensemble de théories, de principes et de procédés de suivi d’un patient en situation de décubitus prolongé donc, ses risques .
Et dans la troisième et dernière étape, nous avons mis en évidence, par la démonstration chiffrée (statistiques), la relation entre l’apparition de ces complications et le degré d’intérêt réservé à celles-ci par les infirmiers, un intérêt que la qualité de surveillance l’exprime largement.
PROBLEMATIQUE :
Il est du quotidien hospitalier de voir des patients contraints d’observer une position (décubitus) allongée, pour une durée plus ou moins longue, les obligeant ainsi à se soumettre à l’état d’alité (grabataire).
Situation qui n’est, malheureusement, pas médicalement, voire psychologiquement, sans risques en constatant le champ de leur autonomie relativement réduit.
Ces risques, qu’on appelle communément complications, ne sont parfois pas moins redoutables que les pathologies en cause, ils doivent attirer toute l’attention et tout le souci de l’équipe soignante afin de les éviter ou, à la limite, les découvrir précocement ou, à tort, minimiser leurs conséquences qui se sont avérées dangereuses (dysfonctionnement) voire handicapantes (perte de fonction).
Médicalement, ce sont les complications :
- Tégumentaires (escarres)
- Urinaires
- Respiratoires (infections)
- Digestives (constipation, fécalome)
- Accidents thromboemboliques
- Psychologiquement :
Ce sont les conséquences générées de l’altération de l’image de soi.
Si pour certaines complications, tels que les accidents thromboemboliques et les escarres, les moyens préventifs (anticoagulants et matelas alterlating), ont réduit considérablement les risques, pour d’autres, elles sont encore plus indiscrètes mais visiblement moins recherchées..
Si les autres complications existent et s’ils jouissent du même degré d’intérêt en matière de surveillance infirmière ?
HYPOTHESE :
Malgré leur menace, les complications respiratoires, digestives et urinaires, liées à l’état de décubitus prolongé, ne jouissent pas suffisamment d’intérêt en matière de surveillance infirmière.