Memoire infirmiers : L’amputation d’un membre inferieur vers l’acceptation d’une nouvelle image corporelle
Introduction de TFE infirmier :
À travers l’Histoire, l’handicap a toujours été considéré de façon négative par la société, les personnes amputées rencontrent encore des difficultés à être acceptées de nos jours.
La personne venant d’être amputée passe du statut de personne « valide » à personne « en situation d’handicap ». Elle doit faire face à de nombreuses difficultés telles que la perception de soi, la perception des autres, elle doit gérer les soins qui lui sont prodigués et envisager de nouvelles perspectives de vie afin de retrouver un équilibre.
L’amputation d’un membre inferieure constitue, pour les jeunes adules qui la subit, une épreuve à la fois physique et psychologique majeure. L’évidence de la déficience, associée à celle de la perte corporelle, est immédiate, et l’espoir d’une éventuelle récupération de la fonction repose entièrement sur les vertus du futur appareillage.
L’amputation, quelles que soient ses causes, touche douloureusement la personne dans son intégrité physique (déficiences dans le fonctionnement physique). Elle conditionne ou bouleverse sa manière de vivre (activités de la vie quotidienne : soins personnels, habillage, transferts, déplacements). Elle pose également le problème de la remise en question de l’identité à travers la modification de l’image corporelle et l’acceptation d’une nouvelle identité
Dépossédée d’une partie de son corps désormais mutilé, elle est privée d’une image d’elle-même qui lui apportait satisfaction ou du moins qu’elle avait faite sienne et qu’elle avait totalement intégrée. Elle ne peut plus trouver dans le regard porté sur son corps et donc sur elle-même des raisons de s’admirer, de s’aimer ou de s’accepter. Bien sûr, les réponses à des altérations de l’image du corps sont personnelles et subjectives et dépendent des caractéristiques individuelles de chaque personne autant que de son vécu. Cependant, on peut affirmer que l’amputation d’un membre entraîne non seulement une perte de la fonction et de la sensation, mais nécessite également une acceptation et une révision de l’image corporelle.
L’infirmière quant à elle, a pour mission « d’explorer les mécanismes d’adaptation de base de ses clients et ainsi les aider à utiliser plus efficacement leurs habiletés pour mieux s’adapter.
De cette façon, les soins infirmiers contribuent à hausser le niveau de bien-être des clients» L’approche corporelle est alors un outil relationnel de choix qui répond à des besoins bien réels exprimés par les patients et les infirmier(e)s.
Enfin, cette approche répond également à notre désir d’encourager et de soutenir auprès de nos collègues une vision et des interventions de soins globales. Cette approche demande d’avoir un esprit créatif qui pousse le soignant à rencontrer la personne dans ses désirs, ses espoirs et à l’accompagner dans son expérience unique de changement.
Pour mieux mener notre étude, nous allons la présentés, outre l’introduction et la conclusion générale, en quatre chapitres répartis comme suit :
- Chapitre I : Image et schéma corporel
- Chapitre II : Amputation
- Chapitre III : Mécanismes de défense et L’acceptation
- Chapitre IV : Rôle de l’infirmière
Partie pratique composé deux chapitre
- Chapitre I : Aspect méthodologique
- Chapitre II : Présentation et analyse des résultats
Finalement, le mémoire est achevé par une conclusion résumant toutes les démarches et donnant les perspectives qui peuvent être ajoutées au futur.
On a essayé de rédiger notre mémoire d’une façon simple et facile à consulter, accompagné et justifié par des illustrations et schémas explicatifs.
Nous vous souhaitons une lecture à la fois agréable et enrichissante
Problématique de la recherche :
L’amputation est une intervention chirurgicale majeure et mutilante pouvant se pratiquer à n’importe quel âge de la vie du patient. Elle est pratiquée partout dans le monde du fait que ses causes ne se limitent pas à un niveau quelconque.
L’amputation est vécue comme un drame humain, quel que soit son niveau. Elle touche douloureusement le malade dans son intégrité physique, psychologique et sociale ; elle bouleverse sa manière de vivre : son activité quotidienne, ses études, son métier ou ses loisirs.
Pour PARRATTE B., ARNOLD C. et CALMELSP. «L’amputation crée elle-même un nouvel état pathologique pour lequel aucune guérison n’est à espérer. Le traitement ne peut alors être que palliatif, ne satisfaisant jamais complètement le patient, le laissant souvent dans un état douloureux, face auquel le médecin peut être impuissant.»
La présence du moignon d’amputation entrave directement l’image corporelle de la personne puisqu’elle amène à une perte d’une partie de son corps ; la perte de la motricité normale, et la création d’un nouveau moyen de locomotion , en plus d’une perte physique, s’ajoute une perte de fonction, de sensation et un changement de l’image corporelle ,alors la personne voit son apparence et sa fonction motrice complètement bouleversées, ceci constitue un réel traumatisme et amène au risque élevé de perturbation du concept de soi, á l’altération de l’image corporelle, ainsi qu’à la perturbation de l’estime de soi.
Nos différents stages effectués dans le cadre de notre formation au niveau du service orthopédie on a fait découvrir l’absence de l’accompagnement infirmier des patients amputés, ce qui nous à inciter à poser la question suivante :
Comment l’infirmière peut-elle accompagner un jeune adulte amputé d’un membre inferieur vers l’acceptation de sa nouvelle image corporelle ?
Hypothèse :
Pour répondre à cette question problème nous proposons l’hypothèse suivante :
L’infirmière peut accompagner un jeune adulte amputé d’un membre inferieur vers l’acceptation de sa nouvelle image corporelle par la prise en charge psychologique et éducative.
ISP = Infirmiers de Santé Publique